Les Neuf derniers jours sur Terre – Daryl Gregory

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Aux côtés des textes de Sabrina Calvo, à qui  le numéro est consacré, et de Ken Liu, on trouve dans le Bifrost 97 du mois de janvier 2020 une nouvelle de Daryl Gregory intitulée Les Neuf derniers jours sur Terre sous une traduction de Laurent Philibert-Caillat.

Je n’ai pas découvert ce texte à cette occasion. Pour tout dire, je l’avais déjà lu lors de sa sortie en VO sur le site tor.com en septembre 2018. Et je l’avais lu trois fois. La première, il ne m’a pas enthousiasmé plus que ça. Puis, j’y étais revenu car mine de rien, il était resté présent à l’arrière de mon crâne, dissimulé derrière d’autres pensées, surgissant à l’improviste au détour d’un rêve, en me rasant devant un miroir. Je n’ai pas eu d’autre choix que le relire à nouveau. Et au final, je l’ai trouvé très bon, ce texte. Je l’ai donc relu une quatrième fois avec plaisir dans cette traduction.

Daryl Gregory imagine neuf jours menant à la fin du monde. Ou pas. Ces neuf jours ne sont pas consécutifs, car même face à la fin annoncée de l’humanité, rien ne se passe comme prévu. Tout débute en 1975. LT a dix ans. Il va être le témoin d’un événement qui va bouleverser sa vie, ainsi que celle de sa famille sur plusieurs générations, et celle de l’humanité toute entière. Une nuit, alors qu’il fait semblant de dormir, sa mère vient le chercher pour lui montrer quelque chose d’extraordinaire : le ciel est traversé par une pluie de météorites. Le spectacle est saisissant, on dirait un feu d’artifice. Mais rapidement les choses prennent un tournant dramatique. Les météorites viennent sur eux et s’abattent dans la campagne environnante. L’invasion de la planète Terre par des extra-terrestres a débuté. Sauf que ce ne sont pas des vaisseaux qui arrivent au sol, mais des graines végétales. L’histoire va se poursuivre en huit autres dates : 1976, 1978, 1981, 1986, 1994, 2007, 2028 et 2062. Les graines germent, se développent, deviennent invasives, et l’humanité attend l’arrivée d’extra-terrestres qui auraient ainsi tenté de « xenoformer » la Terre en y plantant d’abord de quoi se nourrir.

LT deviendra biologiste, tout comme sa fille. Ils étudieront ces plantes extra-terrestres qui poussent sur toute la planète, et au fond des océans. L’humanité devra s’adapter à cette nouvelle présence. A partir d’un thème classique en SF, une invasion extra-terrestre, Daryl Gregory propose un texte très original, et très humain. C’est une belle réussite.


Un autre avis chez Le Dragon Galactique,


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6 réflexions sur “Les Neuf derniers jours sur Terre – Daryl Gregory

  1. J’hésite : le thème est évocateur mais déjà bien connu des amateurs de SF…
    (Au fait, je pense à écrire une nouvelle dont j’ai peur que le concept ait déjà servi : est-ce que Philipp K. Dick a écrit un truc à la Matrix où on ne sait pas quel est le monde réel et celui virtuel ?)

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    1. Thème déjà connu, mais ici traité différemment, c’est ce qui fait le charme de cette nouvelle. En ce qui concerne ton idée de nouvelle, si ce n’est pas K. Dick qui l’a écrit (mais ça me dit quelque chose) un autre l’a surement fait.

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