Romans de science-fiction à paraître – premier semestre 2024

À l’heure des premiers frimas, alors que sévit la trêve hivernale des éditeurs et qu’on n’a pas un bouquin à se mettre sous la dent – nonobstant les PAL infinies accumulées depuis des années – il est temps de réfléchir à ce qu’on va lire l’année prochaine. J’ai réfléchi à ta place, cher lecteur, afin que tu n’aies pas à le faire. Voici donc mes premiers repérages, de choses que j’ai envie de lire, voire que j’ai déjà précommandées, réalisés au gré des annonces des uns et des autres – toujours chiches les annonces, les éditeurs français sont avares de confidences – à compléter donc au cours des semaines et mois à venir (repasse par-là de temps à autres…)

PS: oui, il y a de la fantasy dedans. Parce que le monde est imparfait.


Janvier

  • Les sentiers de Recouvrance – Emilie Querbalec

« 2035. Ils s’appellent Anastasia et Ayden. Ils ne se connaissent pas, mais leurs chemins sont amenés à se croiser. Anastasia a grandi dans une Espagne qui subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Après la mort accidentelle de son père, elle assiste, impuissante, au naufrage de sa mère. Ayden, lui, a appris à ses dépens qu’à trop jouer avec le feu on se brûle. Laissant derrière eux leurs existences brisées, ils ont pris chacun de leur côté la route de la Bretagne pour l’Île de la Recouvrance où les attend l’espoir d’une vie meilleure. »

Albin Michel Imaginaire – 17 janvier 2024 – 240 pages – 17,9€

  • Sweet Harmony – Claire North

« L’histoire se déroule dans un futur immédiat. On y suivra les pas d’Harmony Meads dans sa descente aux enfers, dans un ton assez proche de la série Black Mirror

Le Bélial’ – coll. Une Heure Lumière – Traduction Michel Pagel – 18 janvier 2024 – 11,9€

  • Migrant – Marina et Sergueï Diatchenko

« Bienvenue sur Raa, dit un homme émacié d’une quarantaine d’années, un moustachu au teint hâlé. Je suis l’officier des services de l’immigration. Et Krokodile, Andreï Stroganov pour l’état civil, d’apprendre qu’à sa demande il a été soustrait à son existence sur Terre par un mystérieux Bureau universel de migration. Après Vita nostra et NumériqueMigrant clôt le triptyque des Ukrainiens Marina & Sergueï Diatchenko inspiré des Métamorphoses d’Ovide. »

L’Atalante – coll. La Dentelle du cygne – Traduction Denis E. Savigne – 18 janvier 2024 – 348 pages – 22,5€

  • La Maison aux pattes de poulet – GennaRose Nethercott

« Séparés depuis l’enfance, Bellatine et Isaac Yaga pensaient ne jamais se revoir. Mais lorsque tous deux apprennent qu’ils vont hériter de leur grand-mère ukrainienne, frère et sœur acceptent de se rencontrer. Ils découvrent alors que leur legs n’est ni une propriété ni de l’argent, mais quelque chose de bien étrange : une maison intelligente juchée sur des pattes de poulet. Arrivée de Kyiv, foyer ancestral de la famille Yaga, l’isba est traquée par une entité maléfique : Ombrelongue, qui ne reculera devant aucun acte de violence pour détruire l’héritage de Baba Yaga. »

Albin Michel Imaginaire – Traduction d’Anne-Sylvie Homassel – 31 janvier 2024 – 528 pages – 24,9€


Février

  • Imago – Octavia Butler

Il s’agit du troisième volet de la trilogie Xenogenesis.

Au Diable vauvert – 1 février 2024 – Traduction de Jessica Shapiro – 384 pages – 23€

  • Isolation – Greg Egan

Réédition du célèbre roman de Greg Egan.

Le Bélial’ – 15 février 2024 – Réédition – traduction de Francis Lustman et Quarante-Deux– 21,9€

  • Appleseed – Matt Bell

« Le monde avant les sécheresses incessantes, avant les incendies sans fin, avant les nouvelles infections résistantes aux antibiotiques, avant la montée des mers acides, les tornades et les ouragans. Avant que les sols ne meurent et ne s’assèchent, avant que les masques ne soient nécessaires dans les rues des villes, avant que les extinctions massives n’entraînent l’anéantissement du monde naturel. C’est le monde qui a été volé. Ce qui suit est l’histoire de la façon dont il a été perdu, de qui nous a coûté quoi, de ce que les coupables ont l’intention de faire avec ce qui reste. »

L’Atalante – 15 février 2024 – coll. La Dentelle du cygne – traduction Marie Surgers – 24,5€

  • Central Station – Lavie Tidhar

« Boris Chong vit sur Mars depuis de nombreuses années. À son retour sur Terre, il atterrit à Central Station, un hub interplanétaire où l’humanité s’est réfugiée pour échapper aux ravages de la pauvreté et de la guerre : un véritable carrefour où se croisent des humains, des augmentés, des robots, des IA, des créatures génétiquement modifiées et même des entités extra-terrestres. Depuis son départ, bien des choses ont changé et c’est l’histoire de plusieurs vies qu’il va découvrir, entre une ancienne amante, un enfant aux dons étranges, un père malade, un cousin amoureux, un cyborg mendiant ou encore une data-vampire dont la présence est interdite sur Terre. De carrefour des planètes, Central Station devient alors le carrefour d’une humanité faite de débrouillardises, de sensibilités et d’amours, où chaque vie à son importance et chaque destin son parcours unique. »

Mnémos – 21 février 2024 – traduction de Julien Bétan – 256 pages – 20,5€

  • La Cité des marches – Robert Jackson Bennett

« Autrefois puissante cité divine capable de conquérir et d’asservir les peuples établis à sa proximité, Bulikov est tombée. Une mystérieuse catastrophe a eu lieu : le Vacillement. Les dieux protecteurs de la cité ont disparu. Bulikov a été brisée en mille morceaux. Conquise par l’Empire de Saypur, réduite à l’état d’avant-poste, la ville n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été. Restent toutefois visibles, ça et là, certains vestiges des miracles qui l’ont façonnée, notamment d’immenses escaliers qui mènent désormais nulle part. Quand un historien est assassiné, l’Empire envoie enquêter une de ses meilleures espionnes : Shara Thivani. »

Albin Michel Imaginaire – Traduction de Laurent Philibert-Caillat – 28 février – 552 pages – édition reliée – 27,9€

  • Instanciations – Greg Egan

Un roman totalement inédit de Greg Egan qui rassemble trois longues nouvelles liées, dont j’avais parlé ici.

Le Bélial’ – 29 février 2024 – Traduction Francis Lustman – 250 pages – 19,9€


Mars

  • L’été et la mer – George Turner

Mnémos – coll. Mu – 13 mars 2024  – 22€

  • L’Occupation du ciel – Gil Bartholeyns

« De retour sur Terre, Clay, l’unique survivant d’une funeste mission de trois ans sur Mars, fait l’objet de beaucoup d’interrogations. Atteint d’une amnésie post-traumatique, il peine à se souvenir des conditions de son improbable voyage. Alors que la Californie est en proie à une vague d’incendies, son destin tragique écorne le mythe de la colonisation martienne et effraie l’agence spatiale, laquelle voudrait nier sa responsabilité dans le fiasco pour continuer son programme. »

Rivages Imaginaire – 6 mars 2024 – 260 pages – 20€


Avril

  • La Croisière Bleue – Laurent Genefort

« Dans le monde de la cavorite où règne l’antigravité, tout peut voler : bâtiments, mais aussi camions, voitures… et même paquebots. Les majestueux transatlantiques traversent mers et océans puis, une fois la côte atteinte, sont pris en remorque par des locomotives qui les transforment en navires transcontinentaux. En 1923, lorsque la Croisière bleue appareille, l’ère de la cavorite vit son crépuscule. Les luttes entre grandes puissances s’exacerbent pour trouver de nouveaux gisements. A bord de l’Agénor, le transcontinental reliant l’Europe aux confins de l’Asie, un meurtre inexplicable a lieu. Gaspard, agent du Deuxième Bureau français, se voit chargé de l’enquête. Il ne tarde pas à découvrir que la victime est un agent anglais. Les puissances cachées derrière ce meurtre pourraient bien faire couler le paquebot – et, dans son sillage, le monde ancien tout entier. »

Albin Michel Imaginaire – avril 2024

  • Deux hommes dans les confins – Robert Sheckley

Recueil de nouvelles

Argyll – Traduction de Leo Dhayer – avril 2024


Mai

  • La Sonde et la taille – Laurent Mantese

« Conan, le roi des sept nations, est vieux. Aux yeux du barbare qu’il reste – malgré les ors du royaume et les afféteries de la cour –, il a passé cet âge formidable qui se compte ainsi : huit fois la somme des doigts de ses deux mains. Dans sa forteresse de Kaldré, sur ses terres natales de Cimmérie, il accorde audience sur audience et souffre des reins. C’est cette maladie qui va le tuer, non un coup de hache ou un poignard planté dans le dos. Alors que tous complotent dans l’ombre, lorgnent sur son trône d’ébène, aiguisent leurs lames, préparent sa succession, un acte chirurgical peut le sauver : la sonde et la taille. Une opération périlleuse qui pourrait aussi hâter sa mort. Mais qu’a-t-il à perdre ? Rien. Surtout s’il veut avoir une chance de mourir l’épée à la main en protégeant la seule chose qui compte désormais à ses yeux : son fils adoptif. »

Albin Michel Imaginaire – mai 2024


Juin

  • La Maison des Saints – Derek Künsken

Deuxième tome des Profondeur de Vénus

Albin Michel Imaginaire – Juin 2024


11 réflexions sur “Romans de science-fiction à paraître – premier semestre 2024

  1. C’est un peu étrange de retrouver trois titres de fantasy (ouf, ils viennent de chez moi) dans une liste de livres de science-fiction: La Maison aux pattes de poulet, La Cité des Marches, La Sonde et la taille…
    Allergique à l’étiquette imaginaire, ou il fallait faire une liste un peu remplie ?

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    1. La réponse est dans la question, comme on dit : ils viennent tous les trois de chez AMI. La fantasy n’est pas mon genre littéraire préféré, ça tout le monde l’aura compris. Mais les propositions en SF, sauf bonne surprise, ne sont pas particulièrement excitantes. On attend les grands textes. Il me faut donc aller voir ailleurs, d’où un regard en coin vers la fantasy. Mais je ne suis pas maso, donc je ne vais pas aller chercher mes lectures dans les catalogues de Bragelonne, Leha ou des Moutons. Naïvement, je fais confiance à AMI pour me proposer de la fantasy un poil de biais. Le titre sur lequel j’ai le plus de doute, c’est La Sonde et la taille. On verra. Le Jackson Bennett, je suis à peu près sûr d’apprécier. Les Pattes de poulet… j’y vais en aveugle. Mais ma grand-mère était ukrainienne, alors le pitch me parle. 😉
      Quant à l’étiquette « imaginaire », je concède qu’elle ne me parle pas beaucoup.

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  2. Merci pour ce programme de début 2024… qui sonne vraiment très creux et très sombre. Je sens que je vais de nouveau abandonner cette triste SF déshumanisée pour un temps. L’âge d’or de la SF est décidément « far far away » !
    Aucun souci, je ne désespère pas et je reviendrai passer une tête au second semestre.
    Bonne continuation à vous !

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