The Bastard Legion – Gavin Smith

9781473217256

N’ayant pas complètement retrouvé l’intégralité de mes fonctions cognitives suite à  la lecture de la trilogie d’Hannu Rajaniemi, qui avait suivi de peu la lecture de la duologie d’Ada Palmer, il fallait que je me laisse aller à une session d’auto-indulgence thérapeutique de type PBW (pizza-bière-western). J’ai été servi avec The Bastard Legion de l’auteur anglais Gavin Smith. Publié début 2017 chez Gollancz, d’abord sous le titre The Hangman’s Daughter puis renommé à l’occasion de la sortie d’une suite, le roman est une réécriture des 12 Salopards (Lee Marvin est d’ailleurs directement invoqué dans le roman), sauf qu’ils sont 6000 et que cela se passe dans l’espace et 400 ans dans le futur.

Disons-le tout de suite, ce n’est pas de la grande SF, mais une SF militaire façon space-opera spaghetti, veuillez laisser votre cerveau au vestiaire, s’il vous plait. C’est donc distrayant.

PIF. PAF. BOUM. RATATAK

Miska Storrow est une ex des opérations spéciales du corps des marines. Elle bénéficie à ce titre de quelques améliorations physiques, et d’un entrainement poussé aussi bien dans le maniement des armes et le combat à mains nues, que dans les techniques de guerre électronique. Le personnage est planté, on sait d’entrée que cela ne va pas être subtil. D’autant qu’elle est complètement psychopathe. Le genre de fille que son supérieur hiérarchique fait désarmer et tenir par deux gorilles de la police militaire avant de lui annoncer une mauvaise nouvelle, sachant qu’il se fera tout de même tabasser. Ou qui se bastonne au couteau avec sa sœur le jour de l’enterrement de leur père. Son père, justement, lui aussi ancien très respecté sergent du corps, a été assassiné quelques semaines avant le début du roman par deux hommes qui étaient très bien préparés. Ils ont été arrêtés et enfermés dans une prison spatiale, la Hangman’s Daughter. Miska Storrow va donc voler un vaisseau de guerre ultraperfectionné et arraisonner la Hangman’s Daughter pour en prendre le contrôle, dans le but de retrouver les assassins de son père cachés au milieu des 6000 prisonniers de la prison de haute sécurité. Il s’agit d’un assemblage de mafieux, de tueurs et de psychopathes en tout genre. Une fois qu’elle contrôle la prison, elle décide de faire de ces prisonniers son armée de mercenaires personnelle. Pour cela, Miska va les entraîner avec l’aide d’une copie virtuelle de la personnalité de son père, une sorte d’IA, mais surtout les équiper de colliers explosifs qui lui permettent de les neutraliser au moindre écart. Et plus d’une tête va sauter, pour un oui ou un non. Subtile la fille, on avait dit.

Elle va décrocher un premier contrat qui va lui permettre de tester ses mercenaires involontaires. L’opération financée par une compagnie minière semble a priori simple : reprendre le contrôle d’une station spatiale occupée par des mineurs qui ont des prétentions d’indépendance face au Grand Capital. Une fois arrivés sur place, les choses ne se passent pas comme prévu et la résistance dont les mineurs font preuve est inattendue et violente, d’autant qu’ils sont aidés par un virus informatique, une IA surnommée Che Guevara,  et sa petite escouade se fait dégommer. Quelques têtes sautent, et Miska repense son approche. Le reste du livre montrera la prise de la station et ses conséquences. Deux ou trois chapitres courts, intercalés sous forme de flashback, nous montrent comment Miska en est arrivée là, et dévoilent un twist à toute cette histoire.

Voilà. Si on apprécie le trip ultraviolence, le roman de Gavin Smith se montre assez divertissant. Quelques personnages sont intéressants, parmi les prisonniers, certains même intrigants. Le rythme est bien sûr enlevé et les pages volent comme les balles supersoniques, jamais très haut. Il n’y a aucune profondeur politique ou philosophique, c’est un roman de baston avec des big guns et des exosquelettes blindés. Et rien de plus.  Mais c’est bien aussi parfois, pour se défouler un peu, non ? Allez, ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais fait plaisir devant un film d’action avec des héros qui n’alignent jamais plus de deux phrases et où ça pète dans tous les sens. D’autant que la version électronique est en vente à 0,99 euro.

Une suite a été publiée, Friendly Fire (2017) et un troisième livre, War Criminals, est prévu pour Janvier 2019.


Livre : The Bastard Legion (The Hangman’s Daughter)
Série : The Bastard Legion 1/3
Auteur : Gavin Smith
Publication : 2017
Langue : Anglais
Traduction : très peu probable
Nombre de pages : 332
Format : ebook et papier


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