Les brèves de magazine – Juillet 2020

Dans son incarnation de juillet 2020, le magazine Clarkesworld n°166 propose à lire sept nouvelles sur le thème de l’intelligence artificielle du point de vue des intelligences artificielles, ou : comment les I.A. jugent-elles les humains ? Parmi ce textes, il y en a deux qui m’ont amusé. Ce sont aussi les deux textes les plus courts. Vous n’y trouverez pas de réflexions très pointues sur l’avenir de l’intelligence artificielle, brassant les espoirs et les peurs, mais simplement deux petits moments de lecture en VO sympathiques.

Artificial People – Michael Swanwick

Michael Swanwick est un auteur américain tout particulièrement renommé pour ses textes courts. S’il a écrit plusieurs romans, dont Stations des profondeurs qui a reçu le prix Nebula en 1991, ses nouvelles ont été multiplement primées et c’est par cinq prix Hugo qu’il a été distingué : The Very Pulse of the Machine (1999) , Scherzo with Tyrannosaur  (2000), The Dog Said Bow-Wow (2003), Slow Life (2003), Legions in Time (2004). En France, il est régulièrement publié dans la revue Bifrost dans laquelle on peut notamment lire quatre de ces Hugos (Le Pouls brutal de la machine, Tout sauf un chien, Vie lente, et Les Légions du temps).

« My first moment of consciousness pleased me so much that I wanted it to last forever. »

Dans ce texte de 4000 mots, Michael Swanwick s’appuie sur le Frankenstein de Mary Shelley pour proposer une histoire d’éveil à la conscience chez un prototype de robot humanoïde initialement destiné au marché grand public. Nous suivons son évolution depuis le jour de sa naissance, au fur et à mesure de ses activations, mises à jour, et désactivations successives. Il voit les humains autour de lui vieillir, sa propre obsolescence en tant que compagnon de service arriver, puis son emploi à d’autres tâches avec certains de ses semblables. La question que pose Michael Swanwick est celle de la morale, des hommes, et des machines. Le texte rappelle par certains côtés la nouvelle Uncanny Valley de Greg Egan.

The House That Leapt into Forever – Beth Goder

Contrairement à Michael Swanwick, Beth Goder est encore assez peu connue dans le domaine de la science-fiction. Elle n’a publié que quelques nouvelles depuis 2015. Sa contribution à ce numéro de Clarkesworld n’a pas l’ambition du texte de Swanwick. Mais c’est une nouvelle à twist, et moi j’aime les nouvelles à twist.

« The house loved all six of his rooms. »

De fait, ce très court texte de 1126 mots ne vaut véritablement que pour son twist. Il faut dire qu’en si peu de signes, il est difficile de produire une histoire. Mais celle-ci fonctionne bien. Elle raconte le devenir d’une maison entièrement automatisée et gérée par une intelligence artificielle. Dotée de six pièces, elle n’a qu’un seul habitant, du nom de Doom-has-come. Dès lors, évidemment, vous voyez venir le twist et l’on découvrira que la maison n’est pas tout à fait ce qu’on pensait au départ.


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