Dune, le film – Denis Villeneuve

Une fois n’est pas coutume, je consacre un billet au septième art. Mais puisqu’il s’agit de Dune, je me devais de vous en parler. J’ai eu la chance d’être invité à l’avant-première de l’adaptation du roman de Frank Herbert par Denis Villeneuve, au Grand Rex à Paris, ce lundi 6 septembre. Une salle pleine à craquer, la présence du réalisateur, de Rebecca Fergusson, Zendaya, et Timothée Chalamet, et une grosse ambiance. Pour l’anecdote, dans la salle se trouvait notamment Wojtek Siudmak, l’illustrateur historique des couvertures de la saga en version poche et de tant d’autres romans de science-fiction qui ont marqué notre enfance. Lors de la présentation du film, Denis Villeneuve a évoqué le souvenir qu’il avait de la première fois où il a vu la couverture du livre au Québec, a mentionné le nom de Siudmak et l’a pointé du doigt dans la salle. Cela a donné lieu à une très émouvante ovation du public qui, sur le moment, m’a semblé plus nourrie que pour les acteurs eux-mêmes. Un moment fort que vous pouvez voir sur ce tweet. Peut-être qu’un jour Aurélien Police aura lui aussi le droit à une telle reconnaissance, c’est en tout cas ce que je lui souhaite. Voilà tout pour la chronique people, et venons-en au film.

Je laisse aux professionnels le loisir de vous faire l’éloge (ou la critique) savante du film. Je vous conseille pour cela par exemple les très bons papiers de Philippe Guedj pour le journal Le Point et de Marcus Dupont-Besnard pour Numerama. Je vais me contenter de vous faire le retour d’un simple spectateur qui connait un peu le roman en vous parlant de ce que sont pour moi les forces et les faiblesses de cette nouvelle adaptation. Je ferai des comparaisons avec le livre, ainsi qu’avec le film de David Lynch de 1984. J’éviterai de trop en dire pour ne pas gâcher votre plaisir de la découverte mais si vous souhaitez aborder ce film vierge de toute impression, je vous recommande de ne pas lire ce qui suit.

Le Dune de Villeneuve est un film de Denis Villeneuve de la première à la dernière image, dans chaque composition de plan, dans le mouvement de chaque particule d’épice en surbrillance, dans chaque touche de couleur d’une palette désaturée. C’est du Denis Villeneuve tant dans la beauté de l’image quand dans l’épure narrative. Tout ce que j’ai aimé ou moins aimé dans cette adaptation se résume finalement à cela.

Les personnages

Lors de la présentation du film, Denis Villeneuve a déclaré souhaiter que l’on voit dans son œuvre tout l’amour qu’il porte au roman. On l’a vu. La très grande réussite du film est pour moi dans l’humanisation des personnages. Frank Herbert a une écriture que l’on pourrait qualifier d’aride de ce point de vue. Dans aucun de ses romans il n’a réussi, ni même cherché, à mettre au premier plan du récit les émotions humaines. David Lynch, ni dans son Dune ni dans aucun de ses films, à part peut-être dans Une Histoire vraie, n’a jamais filmé un humain. Ses personnages incarnent toujours des hallucinations fantasmées à l’extrême. À l’inverse, l’esthétique réaliste de Villeneuve sert magnifiquement les personnages. Son film livre enfin ce qui manquait depuis toujours à Dune : une possible proximité quasi-organique avec les personnages principaux de l’histoire. Villeneuve montre des humains faits de chair et de sang, emplis de leurs faiblesses, de leurs doutes et de leurs forces. Il faut ici bien sûr saluer le choix du casting et la performance individuelle des acteurs qui ont su habiter leur rôle. J’en arrive à l’autre bonne surprise du film : Timothée Chalamet. Je dois avouer que lorsque le casting fut annoncé, il y a plus de deux ans de cela, je doutais que l’acteur puisse incarner Paul Atréides. Les deux trailers n’avaient pas levé mes doutes. Timothée Chalamet m’a fait ravaler mes préjugés. Non seulement il s’avère être à la hauteur du rôle mais plus encore, il montre dans des scènes clefs une réelle finesse dans l’expression des conflits intérieurs qui rongent le jeune homme. En différentes occasions, j’ajouterais même qu’il sauve le film d’une certaine sécheresse narrative. J’y reviendrai. De la même façon, Rebecca Fergusson donne vie à une Jessica très froide sous la plume d’Herbert, et fantomatique chez Lynch. Voyez et revoyez la scène du Gom Jabbar. L’actrice arrive à faire remonter à la surface un niveau de souffrance intérieure proprement étourdissant. (Scène difficile dans laquelle Timothée Chalamet se montre aussi excellent.) À d’autres instants, en un simple regard vers son fils, elle arrive à exprimer tout le danger qu’elle ressent face à un destin qui se précise de plus en plus. Elle réussi à parfaitement rendre à l’écran l’ambiguïté des sentiments que son double rôle de mère et de Bene Gesserit lui impose. Oscar Isaac, qui le pauvre hérite d’un rôle à obsolescence programmée, insuffle lui aussi dans son interprétation du duc Leto Atréides un brin d’humanité fort appréciable. Dois-je vraiment parler de Jason Momoa ? Parfait en Duncan Idaho. Le dernier grand chevalier. Et pourtant, observez son visage. En une microseconde il montre la peur, le doute, et une flexion de mâchoire plus tard, la pure détermination. Et lorsqu’il annonce qu’il va se battre comme un démon, he means it ! Une des grandes beautés de l’interprétation des acteurs tient dans ces moments fugaces qui rendent les personnages si palpables, si complexes, si humains. On a beaucoup glosé sur l’attribution du rôle du docteur Liet Kynes à une femme. Je le dis depuis le début, je trouve qu’il s’agit là d’un très bon choix, et Sharon Duncan-Brewster est très bien dans ce rôle. Stellan Skarsgård nous livre un baron Harkonnen très inspiré de Marlon Brando période Colonel Kurtz. En héros du mal absolu, cela fonctionne à merveille. J’exprimerai une seule réserve : Javier Bardem dans le rôle du chef fremen Stilgar qui donne là à mon avis une interprétation complètement ratée.

L’univers

Là est sa gloire, le pur moment de spectacle poussé vers le grandiose et la démesure. Tout est grand, et il doit l’être si l’on veut représenter fidèlement ce qui est décrit dans le livre. Les vaisseaux sont titanesques. Les bâtiments sont imposants. Et quand ça pète, ça pète en grand. Visuellement, Villeneuve nous offre un festin de rois. Et oui, il n’a cessé de le dire et le répéter, c’est un spectacle dont on ne profite pleinement que sur grand, très grand, écran. En un mot : c’est Dune. Villeneuve vient de créer le nouveau canon de l’iconographie dunienne. Pour des années à venir, Dune sera associé à l’imagerie imaginée par le réalisateur et son équipe.

Pour moi les choix esthétiques sont les bons. Le design des appareils, des costumes, des décors, tout exprime la brutalité de ce monde, et en même ce subtil mélange entre rusticité et technologie très avancée. On y trouve de très belles réussites et même certaines trouvailles de fort bon goût.  Les ornithoptères, ces appareils volants de la taille d’un gros hélicoptère qui permettent de parcourir la surface de la planète, sont tout bonnement extraordinaires. Les fameux boucliers holtzman bénéficient d’une sérieuse mise à jour en comparaison avec les cubes de Lynch, pour un effet visuel très abouti qui en plus se permet par un artifice de couleur servant d’indicateur de participer à une narration fluide des combats rapprochés. Vous verrez. Il y a tout un tas de petits détails, cachés un peu partout, qui participent pleinement à la narration lorsqu’on sait les décrypter, c’est-à-dire lorsqu’on a lu les livres. Ils échapperont aux spectateurs novices.

Dans le cycle de Dune, les armes sont puissantes. Très puissantes. On peut vitrifier une planète entière depuis l’espace. Au sol, les affrontements sont rapides et extrêmement violents. Nous sommes loin des pistolasers qui font piou piou et décoiffent la princesse machin chose. Très tôt, Frank Herbert a été l’un des rares écrivains de science-fiction à avoir su correctement imaginer les dégâts que pourraient faire des lasers suffisamment puissants pour être utilisés comme armes. Villeneuve donne une représentation très fidèle à ce qu’Herbert avait en tête. Lorsque quelqu’un face à vous a un laser, ça ne rigole pas. Là encore Villeneuve rend compte de la démesure de la saga.

Et bien sûr, les vers des sables, icones absolues de Dune. Les scènes dans lesquels un ver fait surface, il y en a plusieurs, sont parmi les plus marquantes visuellement du film. Le spectacle est grandiose. J’ai une affection particulière pour cette scène où le désert se transforme littéralement en océan de sable au passage d’un ver. Lorsque vous la verrez, vous saurez de quoi je parle. Vous comprendrez ce que signifie le passage de Shai-Hulud.

J’ai tout de même quelques petites réticences. Par exemple, je ne suis pas fan des nouveaux distilles. Parce qu’ils évoquent plus la tenue d’un motard dans Mad Max qu’un distille fremen. Ceux de David Lynch touchaient à la perfection. Ce n’est qu’un avis personnel.

L’histoire

Là vient le moment où je serai plus critique. Le film est long, 2h35, et il dit peu. Rappelons qu’il ne s’agit que de la première moitié de l’histoire, un second film, s’il est réalisé, viendra clore ce volet.  Le film de David Lynch, en 2h17, en racontait beaucoup plus, malgré tous les errements dans lesquels il se perdait, et la grande confusion qu’il créait. Villeneuve, comme à son habitude, épure l’histoire. Il opte pour des dialogues courts, et n’alourdit pas le film par cette horrible voix off qui plombait celui de Lynch (ce qui par ailleurs n’était pas de son choix). Toutefois, il fait à mon avis l’impasse sur beaucoup d’éléments structurels qui font l’intérêt de Dune. Ce n’est pas chez Villeneuve que vous apprendrez en détails ce qu’est le Bene Gesserit (bien que deux ou trois phrases, lâchées ici ou là, dévoilent l’ambiguïté des sœurs), les mentats, la Guilde, ou le conditionnement impérial du docteur Yueh. Le CHOM, il n’en parle même pas. Repensez à la première scène du film de David Lynch qui expose en à peine quelques minutes toutes les tensions sous-jacentes. On y voit un empereur se faire menacer à en blêmir par un navigateur de la Guilde, pendant que la conversation est espionnée par les intrigantes sœurs du Bene Gesserit. Le plus important dans Dune, c’est toujours ce qui se passe en arrière-plan. Les manœuvres, les plans derrière les plans. Villeneuve a presque totalement éliminé l’arrière-plan. Ne reste qu’un scénario un peu famélique dans lequel deux familles dirigeantes s’affrontent : les gentils Atréides et les méchants Harkonnen. Pourtant, Villeneuve montre par de nombreux détails distillés sa maitrise du texte et de ses profondeurs, mais il faudra aller les chercher et être attentif.

Pour sa défense, il est extrêmement difficile, voire impossible, de rendre compte de la complexité du roman. Dune est un livre extrêmement dense, avec une quantité d’informations qui a fait souffrir plus d’un lecteur. De plus, c’est un roman qui fait le récit de prises de décisions et de leurs conséquences mais jamais de l’action qu’elles déclenchent. Lorsque le baron Harkonnen déclare « envahissons Arrakis », au chapitre suivant Arrakis est envahie. La bataille d’Arrakeen est discutée, mise en œuvre, exécutée mais jamais décrite dans le livre, ou pas directement. Le cinéma ne peut évidemment pas faire ce genre d’ellipse. On veut voir la bataille d’Arrakeen ! Et on la voit, et c’est encore une fois grandiose. Mais d’autres scènes sont étonnement « low key », comme le combat entre Paul et Jamis pour lequel Villeneuve s’inspire plus de celui de David Lynch que de celui d’Herbert.

Il y a des choses par contre que le film de Villeneuve fait très bien. Tout d’abord, il est étonnement fidèle au livre. La métaphore avec le petro-colonialisme est plus que jamais mise en avant. Mais surtout, et c’est là une autre des grandes réussites de cette adaptation, Villeneuve rend parfaitement compte du conflit intérieur de Paul, soutenu en cela par l’interprétation de Timothée Chalamet. Il montre de façon très pertinente l’angoisse métaphysique qui étreint Paul lorsqu’il se trouve confronté à un destin qui l’entraine vers la guerre sainte, ainsi que du moment de bascule avec toute l’ambiguïté de la décision. C’est remarquablement amené et construit. C’est dans ces moments-là que Villeneuve montre, malgré l’épure, qu’il a tout compris à Dune.

La musique

Hans Zimmer est en très grande forme. Il livre une bande son à la mesure de la démesure de Dune et de l’adaptation de Villeneuve. Il fait appel à de multiples influences, crée une musique complexe et inquiétante, parfois lancinante parfois brutale, en polyrythmie d’inspiration tribale et sons d’ailleurs. Les chants féminins, en chœur ou en solo, sont puissants et évocateurs de la folie et de la force qui habitent le monde de Dune. Explosive, sombre, démente. Elle vous secoue durant tout le film et vous poursuit en dehors de la salle. Le roman Dune a pris le nom de la planète, car celle-ci s’impose comme son personnage principal. Dans l’adaptation de Villeneuve, c’est la musique de Zimmer qui incarne ce personnage.

En guise de conclusion

L’adaptation cinématographique de Denis Villeneuve de Dune offre du très grand spectacle. C’est une indéniable réussite de ce point de vue et elle marquera, je pense, durablement le cinéma de science-fiction. C’est un film hors-norme, un objet visuel et sonore unique. Le lecteur du roman, toutefois, n’y retrouvera pas la complexité et la profondeur du propos de Frank Herbert, en dehors de subtiles allusions qui échapperont au dunien novice. En deux mots : allez voir le film, lisez le roman.


37 réflexions sur “Dune, le film – Denis Villeneuve

  1. Je n’osais espérer un avis cinéphile venant de toi, la référence en matière d’univers herbertien! Pour ma part, je ne relis annuellement que l’Empereur-dieu et les deux suivants, ils me parlent plus, mais comprend l’attrait pour les bases, et guette donc les critiques qui comptent, à mes yeux. Cet article comble donc mes attentes, merci bien!

    Aimé par 1 personne

  2. Merci
    Sans détruire le désir de le voir (J’ai lu 12 fois le cycle de Dune) me voici au contraire ravivé ! Et je ne sais qu’une adaptation dramatique sera toujours une adaptation dramatique d’une œuvre littéraire. Un point de vue, un éclairage. On ne peut pas demander plus qu’un point de vue singulier sur une telle ouvre.

    Aimé par 1 personne

      1. Aaaargh mais c’est l’horreur d’avoir une histoire coupée comme ça !
        Au moins avec Lynch on allait jusqu’au bout du récit.
        Est ce que tu fais si le second film est déjà tourné ? Quel va être le temps d’attente ?

        J’aime

        1. Non il n’est pas encore tourné, il n’est même pas budgété pour le moment. Tout dépendra du succès de celui-ci. Donc au minimum deux ans avant de voir la sortie éventuelle de la suite. Mais Villeneuve évoque déjà son désir de tourner aussi Le Messie.

          J’aime

  3. Si déjà visuellement et musicalement c’est intéressant, je pense que c’est une bonne excuse pour aller le voir tout en gardant en tête qu’on ne retrouvera pas la densité du livre. J’ai hâte de voir cette humanisation de Dune que tu soulignes dans la critique, c’est une belle idée qui va aider, je pense, les non-lecteurs à entrer dans l’univers.

    Aimé par 2 personnes

  4. Je l’ai enfin vu hier soir et… quelque peu déçu.
    Déçu pour ce que tu pointes : l’absence de profondeur. Rien sur le fond politique, stratégique qui sous tend toutes les décisions prises à l’écran.
    Et puis je me réjouissais du casting côté Harkonnen ainsi que de LA sorcière. Ils sont réduits à l’état de figurant. Un comble pour Charlotte Rampling et Stellan Skarsgard. Les méchants ne sont pas méchants. Je n’ai pas eu peur. Le Baron est un tyran. Ses apparitions devraient nous glacer le sang, à l’instar du Commode de Ridley Scott par exemple. Non. Il est juste physiquement monstrueux. C’est un peu court. Même Rabban la Bête ne se contente que de rugir. Bof.
    Ça fait quand même beaucoup pour moi. Mais le film est beau. Oui.
    …Mouais.

    Aimé par 1 personne

    1. Oui, c’est le souci de cette adaptation, trop d’épure pour se concentrer uniquement sur l’esthétique. En ce qui concerne les Harkonnen, ils sont un peu systématiquement mis à l’index, alors qu’un bon tiers du livre leur est consacré.

      J’aime

  5. Villeneuve réussit une adaptation d’une grande fidélité au roman, là où Lynch faisait avant-tout du Lynch (malgré les interventions de son producteur).

    Enfin entendons-nous bien, j’adore Le Dune de Lynch de tout mon coeur ; c’est un des chocs cinématographiques les plus importants de ma misérable existence. C’est grâce à lui que j’ai ensuite lu les livres. Mais sa version quelque peu baroque, pour ne pas dire franchement kistch par certains aspects, est clairement bancale. Elle a aussi un peu vieilli visuellement, mais même Mona Lisa subit les outrages du temps.

    Bref, Villeneuve maîtrise clairement son sujet, de A à Y, y’a pas grand chose à redire pour une adaptation d’une moitié de bouquin.
    Le Z, cependant, c’est la fin du film. Je ne comprends pas pourquoi, après le combat de Paul contre Jamis, il n’enchaîne pas sur la « cérémonie » où celui-ci hérite de son nom fremen. D’abord Usul, puis Muad’Dib. Surtout qu’on a eu au moins trois ou quatre plans sur la gerboise arakienne au préalable. C’est pas comme s’il avait pas préparé le terrain.

    Au lieu de ça, on a une énième resucée de ses visions prophétiques, avec force ralentis qui étirent encore un peu plus la marmelade sur la tartine (comme si on avait besoin de 10 minutes supplémentaires de métrage). C’est limite si on se croit pas dans une pub Nescafé avec Chani qui balance des platitudes du genre « it’s just the beginning ». Kill me already !

    C’aurait été tellement plus classe et surtout pertinent s’il avait fini sur Stilgar qui annonce solennellement « Tu es Paul Muad’Dib ». Surtout que toute la suite, si suite il y a (mais vu les retours, je vois pas comment la Warner pourrait faire l’impasse) va se cristalliser autour de Muad’Dib. Cette scène scelle de manière ferme et définitive son adoption au sein de la société fremen et offre une conclusion parfaite à son arc de la première moitié de l’histoire. D’héritier, il devient duc clandestin, change de nom, change de monde, bref, il prend le maquis. Ca boucle l’arc, et ça ouvre un boulevard pour la suite.

    C’était la conclusion parfaite et ce boulet s’est complètement troué. C’est vraiment dommage.

    Mais bon, en dehors de ça, c’est vraiment chouette. Je vais y emmener ma fille de 12 ans, ça va lui faire un choc, je pense.

    Par contre, pour la suite, je vois d’ici Villeneuve en train de fusionner Dune avec Le Messie. Ca me paraît, si ce n’est évident, du moins, fort probable.

    Aimé par 1 personne

  6. Vu ! J’ai vraiment aimé. Oui, il manque quelque chose pour clore ce premier volet, oui, il manque des scènes ou des aspects du livre, c’est indéniable (le banquet pour ne citer qu’un exemple, qui est une scène que j’adore) mais visuellement, ça envoie du bois, je me suis pris une grosse claque sonore et surtout, Villeneuve m’a convaincu qu’il connait Dune autrement mieux que Lynch ou Jodo. Et rien que pour cette impression, j’ai envie de lui faire pleinement confiance pour la suite. J’ai apprécié de voir plus Caladan que dans le roman car il me semble que le contraste avec Arrakis dit beaucoup de choses. J’ai été très agréablement surpris par les acteurs, en premier lieu par T. Chalamet que je ne connaissais pas du tout. Je l’ai trouvé très crédible. Je pense que même si on ne connaît pas le roman, on doit déjà sentir que ça va partir en cacahuète et qu’il ne sera pas un « élu » très positif. La scène de prescience sur le jihad et la discussion avec Jessica aurait aisément pu être ratée, elle ne l’est pas. Et je ne crois pas que Paul fasse si tôt état dans le roman de son idée de devenir Empereur en épousant une fille Corrino, je trouve que ça ne le rend pas sympathique et j’aime que Paul ne soit pas sympathique ! Bref, c’était bien, j’y retourne samedi prochain 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Il voit le Jihad et cette possibilité de mariage dès l’épisode de la nuit sous tente Fremen, sa première dans le désert au milieu de l’épice, (même si ce n’est pas clairement indiqué) puisque les avenirs de jihad dans lequel il est vivant passe par un mariage Corrino et la chute de l’Empereur.

      J’aime

  7. Je suis un grand fan du livre, mais je l’ai lu il y a fort longtemps, donc j’en conserve un souvenir parfois imprécis. Le film est très fidèle au livre et à son univers. J’ai été emballé par le casting et le visuel. Avec deux bémols. Est-ce la désaturation, mais je n’ai pas ressenti la chaleur de Dune. La photo à cet égard était bien plus suggestive dans « Blade Runner 2049 ». Et je n’ai pas accroché à la BO de Hans Zimmer. Je suis plutôt amateur de son travail d’ordinaire, mais ici, vers la fin du film, je n’en pouvais plus de sa musique.

    Aimé par 1 personne

      1. J’ai aimé cet aspect là aussi au début, et les sentiment d’oppression et de mystère que ces sons distillaient. Mais, j’avoue, après deux heures, j’en avais marre et j’aurais apprécié un peu de vraie musique.

        J’aime

  8. Vu hier et beaucoup aimé également. J’ai été impressionné par le casting en général et par Timothy Chalamet vraiment très bien dans son rôle. La seule erreur de casting est Thufir Hawat qui n’est pas vraiment crédible en assassin mentat. Il m’a plus fait penser à Gimli 😉
    Après j’ai trouvé dommage que tout l’aspect concernant la possible trahison de Jessica et les doutes de tous les autres Atréides ne soit pas mentionné.

    Aimé par 1 personne

  9. Franchement, Je regarde ce film comme un novice et j’en suis un. L’attaque des Harkonnen est très peu crédible (pour ne pas dire ridicule). Un seul mec désactive toute les alarmes et ça passe. Les Atréides sont tous sur le même coin de la planète et dorment tous en même temps. L’autre donne sa démission parce qu’il ne voit pas une pauvre petite seringue volante et il ne vois pas pleins d’énorme vaisseaux débarquer discrètement. Les Atréïdes sont des nuls en terme de sécurité. Il n’ont aucun satellite, aucun vaisseau en orbite, aucune garnisons en sentinelle bref un truc improbable dans un film de science fiction récent. Ça serais passé il y a 20 ans mais là, ça passe pas. Ça m’a gâché le plaisir. Même pendant la bataille, les atréides se font encerclé comme des bleus et puis massacrés. Le film est cool et très esthétique et je me suis régalé, mais ça là, ça ne passe pas.

    J’aime

    1. Et c’est là qu’on prend la mesure de ce qui manque au scénario lorsqu’on opère tant de coupe dans le livre de Franck Herbert. A toutes ces remarques plus que pertinentes, il est répondu très précisément…dans le bouquin.
      Je t’assure psurmont, les Atréides sont loin d’être nuls en terme de sécurité, mais le film ne le montre pas.
      Par ailleurs, si Thufir propose sa démission, ce n’est vraiment pas par posture. Cela aussi il faut aller le chercher dans le livre. Oui, le film ne se suffit pas loin s’en faut.

      J’aime

      1. Je crois que tu résumes bien les choses et qu’on voit là la limite de l’adaptation. Le film est, à mon avis, très réussi pour ceux qui ont lu le livre. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il faut le prendre tel qu’il est sans trop l’interroger car les détails et les explications n’y sont pas. Je l’ai revu avec des adolescents qui ne connaissent rien du livre. Ils ont beaucoup aimé car pour eux ce qui prime est l’histoire de Paul auquel ils s’identifient facilement (merci Chalamet).

        J’aime

Répondre à Emmanuel Brière-Le Moan Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.