The Sniper and I – Rich Larson

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Je vous ai parlé, il y a quelques semaines, de l’auteur canadien Rich Larson,  à travers ses deux nouvelles Dark Warm Heart et Carouseling, sachant qu’à l’horizon se profile la publication en France d’un recueil lui étant consacré dans la collection Quarante-deux chez Le Bélial’. Aujourd’hui, la revue Beneath a Ceaseless Sky publie dans son numéro 299 une nouvelle inédite de l’auteur, The Sniper and I. Elle est librement accessible en ligne en suivant ce lien.

Dark Warm Heart était une nouvelle d’horreur,  Carouseling une « aventure tragique au pays de la science expérimentale » (je me permets ici de reproduire, sans son autorisation, cette caractérisation faite par Gromovar). The Sniper and I est encore autre chose. Le texte s’inspire du  biopunk et de la SF militaire pour proposer une réflexion sur le transhumanisme appliqué au développement de nouvelles armes.  Dans ce futur où les contours sont embrumés par l’émergence des nanomachines  sur le théâtre des opérations, l’enchevêtrement de la biologie et de la technologie amène le soldat et son arme à ne faire plus qu’un, au point qu’ils en deviennent indistinguables. C’est le cas de ce sniper prototype que le narrateur vient évaluer au beau milieu d’un conflit urbain à l’ancienne, avec les bottes sur le sol, dans les ruines d’une cité nommée New Warsaw.

« Can you imagine that, private? Imagine you are lying on a stretcher, riddled with wounds, waiting for a little white angel to descend from the dark clouds and refill your collapsing arteries. Imagine you see it overhead, and realize, through the delirium blur of painkiller, that you are saved. Then suddenly it disappears, and you feel hot rain spattering your skin. You taste the salt and copper and realize that it’s blood. Blood is raining from the sky. « 

Rich Larson déploie un univers sombre où le bon sens n’est depuis longtemps plus une préoccupation humaine et qui rappelle celui de Peter Watts dans le cycle Blindopraxia, et plus particulièrement la nouvelle ZeroS, ou encore la nouvelle Collateral. On peut aussi faire un rapprochement avec la nouvelle sacrifiée sur l’autel des réseaux sociaux I Identify Sexually with an Attack Helicopter d’Isabel Fall qui abordait sous l’angle du genre la militarisation du corps.  C’est la déshumanisation que Rich Larson met au centre de son propos.

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire elle-même qu’il faut laisser découvrir mais, une fois encore, j’ai été totalement bluffé par la maîtrise de ce jeune auteur qui devrait rapidement devenir un écrivain de SF majeur s’il continue sur cette lancée. The Sniper and I est un texte de grande qualité.



4 réflexions sur “The Sniper and I – Rich Larson

  1. VENDU!!!!!
    mais, c’est facile, tu dis simplement SF militaire, et hop! le lutin sort son treillis, barda, couteau et fonce. 5bon, vu la taille du truc, le lutin ne fait pas très peur…)

    AU fait, il y a une photo à ton intention sur mon dernier article…

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