Lectures d’avenir – Automne 2019

IMG_20190824_162753129

C’est la rentrée littéraire, et donc le moment de repérer les livres qu’on va lire dans les mois à venir. De belles choses arrivent de ce côté de l’Atlantique, même si j’ai déjà lu en VO certains des meilleurs titres (dont Trop semblable à l’éclair d’Ada Palmer qui paraîtra chez Le Bélial, à ne rater sous aucun prétexte, ou encore Chiens de guerre d’Adrian Tchaikovsky chez Denoël.). Et évidemment, des choses nous arrivent du monde anglo-saxon. Voici donc ma présélection, provisoire. N’hésitez pas à repasser de temps à autre sur cet article, il sera mis à jour.


Septembre

Isabel des Feuilles mortes – Ian R. MacLeod (Une Heure-lumière hors-série 2019)
Le Bélial lance une nouvelle opération promotionnelle pour la rentrée avec un hors-série offert pour l’achat de deux titres de la collection UHL. Je vais donc attendre le 5 Septembre (début de l’opération) pour commander les deux derniers titres de la collection (Acadie de Dave Hutchinson et L’enfance Attribuée de David Marusek) pour obtenir cette novella de Ian R. MacLeod qui se situe dans l’univers du très séduisant Poumon vert. Et mirez-donc cette couv !

isabelle

Mise à jour :  ma chronique est ici.

L’incivilité des fantômes – Rivers Solomon

A paraître aux Forges de Vulcain, le roman de Rivers Solomon arrive avec une telle réputation qu’il me fait un peu peur. Mais comme tout le monde en dit du bien, je me laisserai peut-être tenter…

incivilité.jpeg

Mise à jour : ma chronique est ici.

Une Cosmologie de monstres – Shaun Hamill

Après Semiosis de Sue Burke, c’est la prochaine sortie chez AlbinMichel Imaginaire et clairement le roman que j’attends avec le plus d’impatience en cette fin d’année. Son éditeur nous dit que « c’est un putain de grand bouquin« , alors…

monstres

Mise à jour : ma chronique est ici.

Gou Tanabe avait produit une superbe adaptation en manga du roman Les Montagnes hallucinées de H.P. Lovecraft. Il récidive en Septembre avec une adaptation de Dans l’abîme du temps.

gou

Mise à jour :  ma chronique est ici.

Fin Septembre, nous avons enfin le tome 2 de l’adaptation en BD de Gagner la guerre de Jean-Philipe Jaworski par Frédéric Genet qui sort. Pas trop tôt !

gagner la guerre

Mise à jour : ma chronique est ici.


Octobre

Rivages – Gauthier Guillemin

Autre sortie chez Albin Michel Imaginaire. Je ne sais pas grand chose de ce roman, c’est a priori de la fantasy, mais ça m’intrigue.

rivages-guillemin-hd

Mise à jour : ma chronique est ici.

En octobre sortiront aussi quelques nouvelles dans la collection Chronopages, découverte très récemment à travers des textes séduisants, chez les éditions 1115. J’ai notamment repéré Odregan#2 de Nicolas Le Breton. J’avais aimé le #1, il me faut donc lire le 2#.

odregan

Ainsi que la nouvelle Infiniment de Louise Roullier.

infiniment

Mise à jour : ma critique est ici.

En BD, en Octobre sort enfin le deuxième tome de l’adaptation de la Horde du Contrevent d’Alain Damasio par Gaétan Georges (scénario) et Eric Henninot (dessins), sous le titre La Horde du contrevent 02 – L’escadre frêle. J’avais trouvé le premier tome très réussi.

horde2

Mise à jour :  ma chronique est ici.

Peter Watts is an angry sentient tumor – Peter Watts

Je ne sais quoi attendre de cette collection de « revenge fantasies » et d’essais, mais c’est Peter Watts, donc ça ne peut que être bon, sombre, et drôle.

angry


Novembre

Jardins de poussière – Ken Liu.
Après La ménagerie de papier, Les éditions du Bélial publient un deuxième volume de 25 nouvelles inédites de Ken Liu, sous une traduction de Pierre-Paul Durastanti. Impossible de manquer ça.

jardins

Mise à jour : ma critique est ici.

Menace from Farside – Ian McDonald
Avec ce roman court de 160 pages Ian McDonald revient dans l’univers de Luna. Ayant beaucoup aimé la trilogie (ma critique de l’ensemble la série est disponible dans le n°95 de Bifrost), je ne vais certainement pas rater ce roman.

menace

Mise à jour : ma chronique est ici.
Made Things – Adrian Tchaikovsky

Je lis à peu près tout ce qui sort sous la plume de l’auteur de Children of Time. J’accroche en général moins au versant fantasy de son œuvre, mais celui-ci a l’air très intriguant. On parle ici de dark fantasy.

made things

Mise à jour : ma chronique est ici.


Il y aura bien sûr comme d’habitude d’autres lectures qui viendront s’ajouter au fil de l’eau et puis nous arriverons ensuite en Décembre où il sera temps de prévoir les lectures d’hiver…

 

 


25 réflexions sur “Lectures d’avenir – Automne 2019

  1. On va en avoir pas mal en commun : le HS UHL, le Ken Liu et le Ada Palmer, évidemment, ainsi que les novellas de McDonald et Tchaikovsky. Concernant Une cosmologie de monstres, je vais attendre ton avis et celui de Nébal, et on verra après. Chiens de guerre, je l’ai déjà lu en VO.

    Sinon, je pense que tu as oublié Interference de Sue Burke (22/10), vu qu’on en a parlé et que tu m’avais dit avoir envie de le lire.

    Aimé par 1 personne

          1. Le marché est pas funky en ce moment et les nouveaux auteurs prennent cher. J’ai bossé deux jours sur une étude de marché pour ma direction et tu vois quand même sur les listes 10-15 bons bouquins, de mon point de vue (j’ai fait une offre sur certains), qui plafonnent dans les 200-400 ventes GFK, après 18 ou 24 mois d’exploitation. Aouch. La polarisation est extrême : t’as des trucs à 70 000, 40 000ex, 25 000 (Damasio, GRR Martin, Hobb, Goodkind) et puis ça tombe à 10-12000 pour deux ou trois titres, 7-8000 pour quelques titres (surtout en fantasy, Erikson, Bordage notamment) et après, tout schuss vers les profondeurs.

            J’aime

  2. « Aïe ! Ce que je peux te dire c’est que de gros coups de cœur se préparent sur Semiosis côté blogueurs. (Source : twitter) »
    (Désolé, je n’arrive pas à te répondre suite à ta dernière réponse.)
    Les coups de coeur des blogueurs/influenceurs c’est super, je suis très attentif, et très touché personnellement.
    Sur « Terminus » de Tom Sweterlitsch « vous » n’avez pas mâché vos efforts, c’est vertigineux. Je ne sais pas si j’ai jamais eu autant de trucs un jour dans ma carrière avant. Cela dit le roman a démarré le jour où a été publié l’article dans l’Ecran fantastique et l’article de Marcus Dupond-Besnard sur le site Numerama (https://www.numerama.com/pop-culture/531136-7-romans-de-science-fiction-deprimants-et-geniaux-a-lire-avant-la-fin-du-monde.html). Les deux se sont suivis à un jour d’écart. Du jour au lendemain : tu passes de semaines à 10-15 réassorts (et parfois autant de retours) à des semaines à 150-200 réassorts nets. Et parce que je sais où ce bouquin se vend, j’ai regardé ça très précisément cette semaine, je vois que j’ai une marge de progression énorme sur au moins un réseau majeur. Par conséquent je peux rêver 8-10 000 ex nets, je n’y arriverai probablement pas, mais si, en presse, j’arrive à remettre un ou deux bons jetons dans la machine, si je chope un ou deux prix, si l’auteur vient en France, c’est possible. Le levier il « reste » là. Et nos genres de prédilection ne peuvent pas s’en passer, en tout cas je ne le crois pas. Sweterlitsch c’est facile à faire lire, parce que c’est un thriller et que la « forme littéraire » thriller est admise / acceptable / et je dirais même plus « portée aux nues ». Sur « Anatèm » qui est sur le plan formel l’exact opposé d’un thriller, je n’ai eu (à part Télérama) aucun presse, pas Le Monde, pas Libération, globalement rien. J’ai eu plus de presse sur Mage de bataille, et en plus de la très bonne presse. Et beaucoup de presse sur American Elsewhere.
    Et une dernière chose, il est de bon ton de se moquer des « bandes », de la PLV, des efforts de camelot que nous faisons pour attirer l’attention sur les ouvrages que nous publions. Un certain nombre de libraires, journalistes et blogueurs, m’ont dit que la chose qui les a convaincu de lire Terminus avant toute autre considération c’était les références sur la bande.

    Aimé par 1 personne

    1. Ah, la vache, quel scoop, un site (Numerama) avec 6 millions de visites par mois et une équipe de 30 personnes, et un magazine de référence (L’écran fantastique) existant depuis 1969, ont plus d’influence que des mecs et des nanas tout seuls, dont les blogs existent depuis une décennie au maximum,qui n’ont pas un millième de la visibilité de ces médias, et dont le représentant le plus visité fait dans les 240 fois moins de visites que Numerama. Merci pour cet éclairage, on ne s’en serait pas douté 😀

      J’aime

      1. Mon propos n’était pas d’opposer les blogs/influenceurs aux médias traditionnels. Les blogs / vlogs ont un impact réel, notamment pour faire découvrir des « nouveaux » auteurs (y compris aux journalistes – ou aux éditeurs si on prend en compte les parutions VO). En littérature générale, notamment en feelgood, il y a des succès qui ne sont dus quasiment qu’au relais des blogueurs. En imaginaire, on peut sans doute aujourd’hui « sauver » une parution en ne bénéficiant que de l’enthousiasme des blogueurs, mais je ne suis pas sûr qu’on arrive à induire un cercle vertueux de ventes. En tout cas, je ne l’ai pas observé pour une des mes parutions. A un moment pour les « nouveaux auteurs » SFFF j’ai l’impression que (si tu n’as que des blogs) tu te heurtes à un plafond de verre aux alentours de 1500 ventes (et je suis généreux). Et qu’arrivé là si aucun média traditionnel ne s’empare du livre (ou un ensemble significatif de libraires), tu « plafonnes » c’est le cas de le dire.
        Par ailleurs, certains articles de presse n’ont aucun impact, ils ne provoquent aucune vente sur la journée ou les deux trois jours qui ont suivi leur parution (j’en ai fait la constatation pas plus tard que cette année). On ne sait jamais avant quel va être l’impact de tel ou tel article. Les blogs ont un second effet, sur le long terme, ils créent des long-sellers. Si ça s’est excité beaucoup sur un titre, ça laisse une trace, l’équivalent de ce qu’on appelle le « bouche à oreille » pour le cinéma.
        Pour en revenir à « Semiosis » de Sue Burke (qui était le point de départ de cette conversation), les avis des blogueurs (sur la VO) ne sont pas follement enthousiastes, il va donc y avoir un éventail d’avis très différents, et je ne pense pas que cette configuration puisse permettre au livre de démarrer très fort ; par contre, un gros article dans la presse (l’intelligence des plantes, c’est pour le moins à la mode) peut peut-être le mettre sur de bons rails, à destination d’un lectorat « moins spécialisé » que celui des blogueurs, souvent très « motivés » et souvent très « pointus ». Je trouve que c’est un bon bouquin, surtout si on considère que c’est un premier roman, mais que « sa » difficulté, c’est qu’il s’adresse à un lectorat qui a envie de réfléchir sur les utopies, les décision politiques, les mécanismes de coopération, tout ça à une petite échelle, celle du « village ». C’est un bouquin presque « intime ». Pour moi, c’est clairement pour le lectorat d’Ursula K. Le Guin.

        Aimé par 1 personne

        1. En ce qui concerne l’impact des blogueurs, personnellement je pense n’en avoir strictement aucun et ce n’était pas mon but en ouvrant ce blog. Quand bien même la fréquentation de ces pages est bonne et en progression constante, je ne touche pas le grand public. Sauf exception, comme le lendemain de la remise des Hugo où 500 personnes sont passées lire ma chronique sur Calculating Stars. Mais iI s’agit là d’un lectorat ponctuel, qui ne reste pas. Les personnes qui fréquentent ce blog font partie d’un noyau dur, il me semble. Mon rôle, si je dois m’en attribuer un, est celui de défricheur à destination de ce noyau dur et des quelques éditeurs qui passent régulièrement (je sais aussi que des journalistes lisent parfois mes chroniques puisque des liens apparaissent occasionnellement sur les réseaux sociaux). Mon but est de faire découvrir des auteurs, comme récemment Dave Hutchinson ou David Marusek (ce dernier grâce à toi). Je n’imagine pas un instant qu’une de mes chroniques puisse avoir une influence quelconque au-delà de ça. Encore une fois, ce n’est de toute façon pas mon but.

          En ce qui concerne Semiosis, je trouve aussi que c’est un bon roman et me dis en passant que ma chronique est ratée car elle fait ressortir ma demi-déception plus que mon demi-enthousiasme. Il va me falloir rectifier cela. Ma demi-déception à son égard vient de l’échelle du village que tu soulignes. Semiosis aurait été excellent s’il avait dépassé le village-opera pour devenir planet-opera. La suite répondra peut-être à cette attente. Je ne sais pas s’il connaîtra un bon démarrage, mais c’est à mon avis le type de roman qui pourrait et devrait fonctionner au-delà du noyau dur. Comme je le disais dans ma chronique, c’est un vrai roman de SF. Je prévois que l’enthousiasme de la blogosphère à son égard aille croissant dans les jours et semaines à venir. Est-ce que cela aura une influence ? Je te le souhaite.

          J’aime

          1. Dans « Sémiosis », je pense que l’échelle du village est voulue pour des raisons idéologiques (en tout cas l’intrigue me semble « gauchie » dans ce sens-là – c’est comme ça que j’interprète la perte du matériel génétique). On retrouve un peu cette idée dans « Arslan » de M.J. Engh, mais de façon beaucoup plus brutale (tu as essayé de lire « Arslan » ?), et dans d’autres textes américains. Je ne sais pas si Sue Burke a lu Rousseau (je l’ai interviewée cette semaine, on va voir ce qu’elle répond sur la politique, l’utopie), mais elle s’inspire clairement de certaines théories « alter-mondialistes ».

            Pour en revenir aux blogs, plus il y aura de blogs comme le tien, celui d’Apophis, celui de Winter, de Nébal, pointus sur certains sujets/domaines (pas les mêmes, d’ailleurs), mieux les genres abordés se porteront en France. Le fait de réfléchir sur un genre, de le creuser, lui donne de la force. Je l’écris en toute sincérité. A un moment, Nébal s’était lancé dans une série d’articles sur Lovecraft, ça me passionnait, littéralement.

            J’aime

          2. Oui je crois que tu as raison sur l’aspect altermondialiste. Je ne l’avais pas forcément vu, mais il est évident en fait. Pas lu Arslan. Je vais regarder ça…

            J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.