Nuits Cristallines – Greg Egan

nuitscristallines

Nouvelle publiée à l’origine en 2009 sous le titre Crystal Nights dans le recueil Crystal Nights and Other Stories, puis traduite par Erwann Perchoc pour le Bélial, Nuits Cristallines a été publiée dans le numéro 79 de Bifrost en 2015. Comme ils sont gentils chez le Bélial, malgré la réputation sulfureuse qu’ils traînent dans leur patelin natal, ils ont aimablement mis la nouvelle en ligne gratuitement début 2016. Je l’avais lue à peu près à cette époque et, par souci de complétude sur ce blog en ce qui concerne les œuvres du maître de Perth, je la ressors aujourd’hui. Je ne vais pas vous refaire une présentation générale du bonhomme déjà maintes fois chroniqué sur ces pages, Greg Egan c’est le pape de la Hard-SF, et, à ce titre, sans doute l’un des écrivains du genre les plus difficiles à lire. Nombre de ses textes courts sont toutefois tout à fait abordables si tant est qu’on ne plisse pas les yeux devant quelques termes scientifiques. Nuits Cristallines en fait partie. Il reste un poil plus hard que les tout derniers textes de l’auteur qui, depuis deux ou trois ans, a mis beaucoup d’eau dans son vin, pour le meilleur ou pour le pire.

Daniel Cliff est un homme qui a une idée et des moyens. Pour quelques centaines de millions de dollars US, il a acquis un processeur optique, sous la forme d’un cristal, dont la capacité de calcul se compte en exaflops (un milliard de milliard d’opérations arithmétiques en virgule flottante par seconde) et il compte l’utiliser pour développer une intelligence artificielle. Mais comme c’est un homme pressé qui n’a pas mille ans devant lui, plutôt qu’essayer de développer les bases théoriques de l’IA, il va parier sur l’évolution. Pour cela, il va créer un monde virtuel, donner vie à des créatures tout aussi virtuelles et les laisser évoluer tout en sélectionnant les traits qui lui importent pour guider l’évolution des bestioles, en espérant qu’elles découvrent l’intelligence. Sa création va lui échapper, tout en faisant naître un autre espoir plus fou encore.

Verdict : c’est une nouvelle très plaisante à lire, assez drôle sur sa fin (je suis bon public), et qui constitue à mon avis une excellente porte d’entrée pour découvrir les écrits de Greg Egan par ses bons côtés, et sans s’y péter les dents. Alors autant ne pas se retenir !


D’autres avis : Apophis, Lorhkan,


10 réflexions sur “Nuits Cristallines – Greg Egan

      1. La dernière fois qu’Egan a raconté une histoire de vampires, c’était il y a 32 ans (“Mind Vampires”, inédite en français)… et c’était pas fou. Egan s’est un peu essayé au fantastique à ses débuts, au travers de 3-4 nouvelles ; la SF lui a vite mieux réussi. Et j’espère accessoirement que ce sera meilleur que “The Nearest”.

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        1. D’après l’extrait que j’ai lu sur Asimov’s c’est assez surprenant puisque ce n’est pas vraiment une histoire de vampires mais cela se passe dans des mondes virtuelles de jeu video. Ca a l’air assez prometteur…

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          1. Ah, d’accord. J’avoue que je me suis arrêté (pour le moment) à la couverture : « Vampire terror! »
            D’un autre côté, “Mind Vampires” n’est pas non plus une histoire de monstres suceurs de sang.
            Bref, il va falloir qu’on s’y penche !

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